Dix-sept (17) anciens otages, pris en otage depuis le 22 mars 2024, ont été exécutés par les rebelles ougandais des Forces Démocratiques Alliées (ADF). Ils avaient été pris, lors d’une attaque perpétrée contre la localité de Matolo, en chefferie de Babila Bakwanza, dans le territoire de Mambasa, en Ituri.
Ce chiffre a été livré lundi 22 avril 2024, par une délégation des habitants de cette localité à l’issue de leur rencontre avec les autorités politiques et militaires de Mambasa, notamment, le commandant de la 31e brigade de l’armée congolaise et l’administrateur policier du territoire de Mambasa.
D’après ces habitants, parmi les corps repêchés et enterrés, des corps des femmes et des enfants.
Plusieurs de ces corps repêchés, ont été récupérés dépourvus des têtes, ce qui porte à croire que ces personnes auraient été décapitées avant que leurs corps ne soient jetés dans les eaux.
Par ailleurs, ces habitants, accompagnés par les responsables de la société civile de Mambasa, ont expliqué que d’autres corps continuent à flotter sur les eaux de la rivière Ituri.
Et que les ADF profitent de l’absence des forces de défense et de sécurité dans cette zone pour s’adonner à toute forme d’exactions. Ils ont plaidé pour ma prise des mesures conséquentes pour protéger cette contrée.
De leur part, les autorités compétentes ont rassuré cette délégation que des mesures sécuritaires sont en train d’être prises pour sécuriser la zone de Matolo.
Le commandant de la 31e brigade de l’armée congolaise a ainsi, selon les délégués de la société civile, affirmé que bientôt les militaires congolais vont être déployés dans cette zone, située entre les territoires de Beni (Nord-Kivu), Irumu et Mambasa (Ituri).
Dans la nuit du 22 mars 2024, au moins cinquante (50) civils avaient été pris en otage et plusieurs autres tués par les rebelles ADF lors de cette incursion.
Le chef du village Matolo, un sexagénaire, et presque toute sa famille figurent parmi les otages dont on reste sans nouvelle jusqu’à ce jour.
Néhémie Paluku