La ville de Kisangani, chef-lieu de province de la Tshopo, a abrité le 02 août 2024, la deuxième édition de la commémoration des victimes des guerres d’agression à des fins économiques (Genocost).
Un choix pas du hasard, car cette ville porte les stigmates des affrontements armés entre les armées Ougandaise et Rwandaise, dans la guerre dite de six (6) jours, ayant endeuillé les Boyomais. Elle a plus d'une fosse commune numéro 1 de cette guerre entre 5 et 10 juin à Kisangani.
Les délégations ont été annoncées le long de la semaine de la commémoration, même l'arrivée du Chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi.
Très attendu mais sa santé n'avait pas permis qu'il se déplace pour Kisangani, et la Première Ministre, Judith Sumwina Tuluka, prendra la commande.
Tout commence la nuit du jeudi à l'hôtel de Ville de Kisangani, où l'activité officielle proprement dite a eu lieu, par un spécial briefing presse co-animé par les ministres de la communication et des droits humains ainsi que le directeur général a.i du Fonds national de réparation des victimes (Fonarev), sur la tenue de cette édition à Kisangani.
Déroulement des activités
A la première étape de la cérémonie, la Première ministre s'est recueillie au site du mémorial des victimes de la guerre de six jours avant de déposer une gerbe de fleurs en mémoire des compatriotes qui ont perdu à travers différentes guerres d'agression.
Là, la première ministre a consolé Mamie Otshudi, seule survivante d’une famille dont 8 membres ont été tués et enterrés en ces lieux, pendant les affrontements entre l’armée Rwandaise et Ougandaise, et enterrés en ces lieux.
Deuxième étape, la cérémonie officielle a été consacrée aux différents discours des officiels et des autorités.
" Nous ne sommes pas des pleurnichards "
La première ministre a lancé ce message poignant à la communauté internationale « Plus jamais ça, plus jamais seul ».
"Nous ne sommes pas des pleurnichards. Il s'agit d'un devoir de mémoire. <Plus jamais seul!!!>. Nous n'abandonnerons pas. Nous continuerons à lutter pour la paix en République démocratique du Congo afin que notre population puisse à jamais profiter de nos richesses et pour cela, tous ensemble, soyons solidaire ! Vive la RDC!", avec un marqueur, la Première ministre a écrit sur une affiche placée devant un village construit à la mairie de Kisangani dans le cadre de cette célébration.
Pour la ministre des droits humains, Chantal Chambu Mwavita, " le Genocost est ce cris de souvenir de tous ces millions de morts congolais que le monde ignore encore ".
Kevin Mokili, directeur général a.i a brossé la noble mission de cet établissement public qui est " premièrement d'identifier les victimes, deuxièment de les aider à avoir accès à la justice, et troisièmement de leur octroyer des réparations ".
Cette série s'est clôturée par des témoignages émouvants des survivants des différentes guerres d'agression qu'à connues la RDC durant 30 ans.
Parmi tant d'autres témoignages, Théthé Soli, une jeune femme emputée de deux de ses jambes par deux bombes, Mamie Uthsudi ayant perdu 8 membres de sa famille lors de la guerre de six jours.
Le gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga a gagné le pari pour avoir permis que les délégations venues aient passées un bon séjour et dans la quiétude quelques jours à Kisangani.
Il a rassuré de la situation sécuritaire sous contrôle dans la province de la Tshopo et dans son chef-lieu, chose promise et chose vécue.
Cette deuxième commémoration s'est tenu pendant que le pays fait face, particulièrement au Nord-Kivu à une agression de l'armée Rwandaise et ses supplétifs terroristes du M23.
C'est sur une note de satisfaction que la commémoration de la journée nationale d'hommage aux victimes a été célébrée à Kisangani.
DLM